Interdiction des marchés : pas à Sauveterre!

C’est parce que je ne prends pas les choses à la légère que j’exprime ma colère face au traitement inexcusable qui est fait aux product·eur·rice·s et aux personnes qui, comme nous, dépendent d’elleux.

La simple accusation que je puisse « prendre à la légère » la situation est insultante et conforme à la posture condescendante et maligne d’institutions républicaines qui n’ont que la peur et l’habitude du pouvoir et d’une autorité paternaliste d’autant plus malvenues en ces temps de crise qu’elles en dévoilent toute l’ignominie. Comme il serait malhonnête de me reprocher une mise en cause du diagnostic médical ou des injonctions à la prudence, du fait des arguments que j’ai pu déplier sur la compacité du marché ou le danger accru des grandes surfaces. Et par quelle magie la monnaie de la boulangerie ou du boucher serait-elle plus saine que celle des paysan·ne·s, par quelle sorcellerie on serait plus à l’abri d’une infection dans une pièce fermée qu’à l’air libre en prenant ses distances ?

J’arrête là car j’ai de la compassion pour celles et ceux qui subissent l’idiotie, la couardise, le conformisme maladif qui mine du jour au lendemain notre société comme déjà largement infectée de bien autre chose que du SARS-Cov-2.